Aujourd’hui je vous parle de la Palestine

 

A Gaza, la vie n’est pas aussi sombre que l’on imagine, les gens y vivent normalement et surtout heureux.

 

Madame X vient de Gaza, en Palestine, ce petit territoire palestinien de 362 kilomètres, soit environ 16,5 fois la province de Rabat. 2 millions de personnes y vivent, ce qui fait de Gaza, une des régions les plus densément peuplées du monde. L’épineuse question de la capital de la Palestine soulève encore de nombreux débats, mais pour Madame X, cela ne fait pas de doute « Jérusalem est la capitale de la Palestine ». Régulièrement, les journaux internationaux font leur Une sur Gaza, évoquant le dramatique conflit « Israélo-Palestinien ». Mais Gaza, ne peut se résumer à des bombardements incessants et des tirs de lance-roquettes… Aujourd’hui, Madame X nous parle de la Palestine, de ses richesses, de sa cuisine, de ses traditions, nous montrant toute la beauté de son pays.

Gaza, entre tradition et modernité. 

Madame X, souhaite commencer cette journée à Gaza, par la Mosquée Hashem, l’une des plus grandes et vieilles mosquées de la ville, située dans le quartier ancien ad-Darraj. D’après la tradition musulmane, la tombe du grand-père du prophète Mohammed, Hashim ibn Abd al-Manaf, serait sous le dôme de la Mosquée. Après cette visite culturelle, Madame X, nous propose une petite pause sur la plage de Gaza. Cette plage, s’étendant du Nord au Sud de la région, propose une multiplicité de services : hôtels, restaurants, sports nautiques… « There are a lots of things ! » nous confirme fièrement la Palestinienne. Pour terminer la soirée, Madame X, nous invite à nous promener tranquillement dans le quartier huppé de Rimal, près de l’ancien port de Gaza Majoumas.

 

La cuisine palestinienne : adaptée pour les végétariens mais pas pour les régimes ! 

A l’évocation de la cuisine palestinienne, Madame X, ne sait par où commencer, mais résume ses souvenirs par cette exclamation pleine de spontanéité : « c’est délicieux ! ». Le plat traditionnel, que tout voyageur devrait déguster en Palestine est la Maklouba. Il s’agit d’un gâteau renversé (telle une Tarte Tatin française) à base de riz, d’aubergines fondantes, de viande hachée, des oignons frits, des pommes de terre le tout monté en couches successives ! Avec la Maklouba, votre dose de protéines est assurée pour la journée ! Il est possible d’assaisonner ce met avec plusieurs épices, telles que de la cannelle, des clous de girofle, de la coriandre, des amandes, de l’origan… laissez court à votre imagination ! 

En Palestine, ils mangent plus de riz que de pain, résultant de l’influence asiatique, ce qui n’est pas pour déplaire aux intolérants au gluten… Ils sont tout de même des grands consommateurs du Kaak el Qods, pain brioché aux sésames palestiniennes, apportant une touche croquante ! Les Ka’ak avec leur forme de sac à main sont consommés à n’importe quel moment de la journée : au petit-déjeuner, pour le déjeuner et le casse-crout’.  Kaak el Qods signifie « Pain de Jérusalem la Terre Sainte ». Pour un repas sur le pouce, les Palestiniens apprécient les ayares, petits sandwichs cuisinés avec de la viande et des légumes…  Madame X nous confie que le pain et la cuisine palestinienne se retrouve également en Syrie, au Liban, en Egypte et dans tout le Moyen-Orient… Même si la Palestine a ses petits secrets de cuisine bien à elle, elle aime partager et apprendre de ses voisins… 

Pour une touche sucrée en fin de repas, on retrouve le knafeh, une pâtisserie à base de kadaif (fines nouilles turques, au doux nom de « cheveux d’ange »), de fromage, de beurre, de pistache et de sirop. Le Knafeh est originaire de Naplouse, au nord de Jérusalem, mais se déguste à travers tout le Moyen-Orient et au-delà… Et particulièrement dans la cuisine marocaine !  Les Palestiniens apprécient aussi avec appétit, les baklavas turcs et les namouras libanaises (pâtisserie à base de semoule, de yaourt et de fleur d’oranger) ! Si la Palestine est propice aux végétariens il en est moins pour les diabétiques… 

Et c’est quoi ta spécialité maison ? Sans hésiter, elle répond les falafels, dégustées avec un onctueux houmous et du taboulés… Les falafels sont partout en Palestine, ambassadrices de la cuisine du Moyen-Orient !

 

Se marier en Palestine, entre traditions et contexte politique sensible 

Le mariage est le moment idéal pour se rassembler et déguster la cuisine palestinienne… « Les knafa et les plats de riz sont mis à l’honneur les jours de noce », souligne Madame X. La mariée, toujours vêtue d’une robe blanche, célèbre avec les femmes d’un côté et seul le marié est autorisé à se rendre du côté des femmes. Le mariage commence généralement à 18 heures et se termine à 22 heures… Cela n’est pas dû à la fatigue précoce des convives, mais à des mesures de protection vis-à-vis des tirs israéliens incessants de l’autre côté de la frontière…


Madame X, un trait d’union entre le Maroc et la Palestine… 

Madame X prépare aujourd’hui sa thèse à la faculté de droit. Elle retourne régulièrement en Palestine, pour rejoindre sa famille, d’ailleurs ses trois enfants y sont nés, ce qui est important à ses yeux. Madame X, souhaite un jour retourner sur sa terre natale, pour y construire une grande villa au bord de la plage, une fois qu’elle sera devenue une grande professeure. Elle pourra ainsi inviter de nombreuses convives dans sa grande demeure !  A ce jour, elle préfère rester au Maroc pour finir son doctorat et enseigner pendant un temps. A Gaza, la vie n’est pas aussi sombre que l’on imagine, les gens y vivent normalement et surtout heureux. 

ElenaAujourd’hui je vous parle de la Palestine

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